L’initiative contre le commerce de guerre est déposée!

Cet après-midi, le GSsA, les Jeunes Vert-e-s ainsi que le comité d’initiative contre le commerce de guerre ont déposé 104’784 signatures valables à la Chancellerie fédérale.

La centaine de participant-e-s qui se sont mobilisé-e-s lors du dépôt de cette initiative lancent un signal fort de désapprobation vis-à-vis de l’enrichissement opéré au travers des conflits.

L’initiative contre le commerce de guerre exige que la Banque nationale suisse, les caisses de pensions et les fondations renoncent à investir dans des entreprises productrices de matériel de guerre. Actuellement, ces acteurs financiers investissent des milliards dans les entreprises en lien avec l’armement. La seule Banque nationale suisse disposait à la fin 2017 d’une participation s’élevant à près de deux milliards de francs suisses dans des producteurs américains d’armes nucléaires.

Youniss Mussa, co-secrétaire romand du GSsA s’indigne : « Des milliards de francs suisses sont directement investis dans l’armement nucléaire à l’échelle planétaire. L’argent des caisses de pensions notamment, finance la production d’armes utilisées lors de conflits au cours desquels les droits des peuples sont systématiquement bafoués, tel qu’actuellement au Yémen. Cette situation doit cesser ! La Suisse doit contribuer à la paix ! ».

Maja Haus, co-présidente des Jeunes Vert-e-s, renchérit : « Attiser des conflits par le biais de financements suisses dans l’industrie de l’armement n’est pas du goût des citoyen-ne-s qui ont massivement soutenu cette initiative. Nous avons récolté les signatures nécessaires en 14 mois seulement. C’est un signal fort ! »

Dans le contexte de l’indignation que provoque la décision du Conseil fédéral d’autoriser la livraison d’armes dans des pays en proie à la guerre civile, les initiants sont convaincus que cette initiative populaire « pour une interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre » est dans l’air du temps. La population désapprouve cette aggravation des situations de guerre et attend de la Suisse qu’elle s’illustre plutôt par son savoir-faire en matière de résolution des conflits.