Pas d’armée pour le WEF!

Le GSsA critique vivement la décision de la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats (CPS-E) au sujet de l’engagement de l’armée lors du WEF de Davos. Le WEF est un évènement privé et les mesures visant à assurer la sécurité lors de cette rencontre sont clairement de la compétence de la police !

Depuis 2000 déjà, des soldats sont déployés afin d’assurer la sécurité du World Economic Forum (WEF). Aujourd’hui, la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats a accepté deux arrêtés du Conseil fédéral portant sur un engagement militaire lors des trois prochaines éditions du forum ainsi que sur son financement. En se chargeant de tâches policières, l’armée se mêle de politique intérieure et outrepasse clairement ses prérogatives. De plus, ce n’est pas aux citoyen-ne-s de supporter les coûts des exigences de sécurité exagérées des illustres et souvent richissimes invités de la station grisonnaise.

Il est également très préoccupant que le Conseil fédéral tente de justifier de telles dispositions sécuritaires par le « potentiel de violence élevé » que représentent « les mouvements extrémistes de gauche ». « Cet argument vise toutes les personnes qui entendent manifester contre le rendez-vous des élites de Davos » dénonce Muriel Waeger, co-secrétaire romande du GSsA. « La liberté d’expression et de manifestation sont des droits fondamentaux qui ne sauraient être réprimés d’une quelconque manière. »

Le Conseil fédéral entend « garantir la protection des personnes » par la mise en place de ce dispositif militaire répressif… « Cela est cocasse, au vu de la brochette de personnalités hautes en couleurs qui font généralement le déplacement de Davos », souligne Julien Repond, co-secrétaire romand du GSsA. « Les personnes responsables d’un degré de violence élevé, à l’échelle mondiale, ne seraient-elles pas plutôt parmi celles que le Conseil fédéral entend faire protéger par l’armée à Davos ? »