Plaintes déposées contre un documentaire orienté sur la P-26

La semaine dernière, le GSsA a déposé deux plaintes, une en Romandie et une autre outre-Sarine, contre un documentaire pro-P-26 très orienté : « Il était une fois l’armée secrète suisse », diffusé le 21 décembre 2017 par la RTS et « Die Schweizer Geheimarmee P-26 » diffusé sur la SRF le 21 mars dernier.

A travers ces deux plaintes, le GSsA s’oppose à une tentative de réhabilitation de la P-26, qui se manifeste depuis plusieurs années sur divers fronts.

Contre une réhabilitation de la P-26
Le documentaire glorifie les « courageux patriotes » de la P-26. « Avec une reconstruction partielle des faits et par des commentaires qui délégitiment de manière unilatérale le rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur les évènements survenus au Département militaire fédéral, l’émission participe à la campagne de réhabilitation de l’une des plus graves dérives antidémocratiques qu’ait connu la Suisse », dénonce Tobia Schnebli. « L’histoire racontée dans le documentaire est partielle et reprend de manière unilatérale celle racontée par celles et ceux qui s’engagent pour la réhabilitation de la P-26. Pour cette raison, une coalition de citoyen-ne-s critiques ont décidé de porter plainte contre ce documentaire auprès de l’autorité de plainte de la RTS. »

Une plainte cosignée par de nombreuses personnalités
Déposé par Tobia Schnebli, membre du GSsA, la plainte contre la RTS a été cosignée par une vingtaine de personnalités de la Suisse latine, à l’instar de Werner Carobbio, ancien vice-président de la Commission d’enquête parlementaire sur la P-26, Lisa Mazzone, conseillère nationale verte et membre de la Commission de sécurité du conseil national, ou encore de Carlo Sommaruga, conseiller national PS. L’avocat genevois Nils de Dardel, ancien conseiller national socialiste, représente les plaignants. De côté alémanique, la plainte contre la SRF a été déposé par Josef Lang, militant au GSsA et historien.

Deux plaintes différentes pour deux procédures différentes
Étant donné que le contenu des deux émissions différait et que les procédures étaient très différentes d’un côté et de l’autre de la Sarine, deux plaintes distinctes ont été déposées. Dans la variante de la SRF, l’introduction et la conclusion de Jean-Philippe Ceppi, très orientées, n’ont pas été diffusées.

 

Retrouvez le texte ainsi que la liste des cosignataires de la plainte romande en cliquant sur ce lien.

Retrouvez le texte ainsi que la liste des cosignataires de la plainte suisse-allemande en cliquant sur ce lien.