Votation du 29 novembre 2020 : ensemble contre le commerce de guerre suisse !

Aujourd’hui, le Conseil fédéral a annoncé que la votation sur l’initiative contre le commerce de guerre est agendée au 29 novembre 2020. Les deux organisation à la tête de l’initiative, les Jeunes Vert.e.s et le GSsA, abordent l’approche de la campagne avec confiance.

Lors de sa séance du jour, le Conseil fédéral a décidé quels objets seront soumis au peuple en novembre. La population s’exprimera entre autres sur l’initiative contre le commerce de guerre. Cette initiative, portée par une large alliance composée de partis politiques, d’organisation pacifistes, chrétiennes et syndicales, exige que toute forme de financement d’entreprises productrices de matériel de guerre par la Banque nationale suisse (BNS), les caisses de pension et les fondations soit interdite. En se penchant sur les chiffres de l’autorité de surveillance des marchés boursiers étasuniens, on peut mesurer l’ampleur des investissements suisses dans l’armement. Ainsi, au premier semestre 2020, la BNS  investissait 2,2 milliards dans les entreprises productrices d’armement étasuniennes, parmi lesquelles on trouve notamment Boeing et Honeywell, des entreprises productrices d’armements atomiques.

« Durant la phase de récolte de signatures pour l’initiative contre le commerce de guerre, il est fortement ressorti que les Suisse.esse.s s’opposent au fait que l’argent de leur 2e pilier soit investi dans la production d’armements atomiques », affirme Aline Bressoud, secrétaire du GSsA. « Par conséquent, nous sommes persuadé.e.s que parviendrons à définitivement mettre fin au commerce de guerre suisse le 29 novembre. »

La campagne de votation sera particulièrement intéressante parce qu’elle se déroulera en parallèle de celle de l’initiative pour des multinationales responsables. Pour Oleg Gafner, co-président des Jeunes Vert.e.s, « il s’agit dans les deux cas de fondamentaux : les multinationales ne doivent pas pouvoir impunément violer les droits humains, détruire l’environnement et tirer profit de guerres. Le fait que ces deux objets se retrouvent dans les urnes en même temps nous permettra de mener un débat approfondi sur la responsabilité de l’économie. »