Casernes – Dépollution et décontamination : un enjeu de santé publique majeur qui alourdira durablement les coûts du projet !

Le GHI l’annonçait dans son édition d’hier: le site des Vernets est pollué. Des évaluations sont en cours pour déterminer l’étendue de cette pollution et surtout, qui payera la note qui s’annonce salée. Les résultats tomberont en février 2016. Les futurs locataires des Vernets n’ont pas fini de voir leurs loyers augmenter.

Ayant abrité des activités industrielles par le passé, et des activités militaires depuis les années 1960, la parcelle des Vernets compte pas moins de sept sites pollués. Il s’agirait notamment de pollution à l’hydrocarbure, liée à des installations spécifiques comme un atelier d’entretien de véhicules et d’une station essence. Le DDPS se seraient déjà engagé à assumer les coûts d’une dépollution de surface. Les conditions d’octroi du droit de superficie ne clarifient pas cette question. Les coûts d’une éventuelle décontamination des sols seraient donc, quant à eux, vraisemblablement à la charge de l’Etat et des promoteurs. En effet, le cahier des charges datant de 2014 stipule explicitement que le groupe d’investisseurs retenu pourra les intégrer, tout comme les autres dépenses, dans ses plans financiers. Ce qui leur permettra de justifier un déplafonnement des loyers pour rentrer dans leurs frais.

Le canton de Genève a dû faire face, ces dernières années, notamment sur l’ancien site d’Artamis (Eco-quartier de la Jonction), à de gros travaux de dépollution et de décontamination. Initialement devisée à quelques millions de francs, la facture s’est vue alourdie de plus de 57 millions supplémentaires en 201!

Le comité référendaire « Non à de nouvelles casernes » craint donc que les coûts de dépollution et de décontamination du projet « Opération les Vernets » n’ait été largement sous-estimés. Au même titre que l’Etat fait un cadeau à l’armée en lui construisant une nouvelle caserne et en agrandissant deux autres sites (Epeisse et Aire-la-Ville), il s’apprête à lui en faire un nouveau en répercutant les futurs frais de dépollution et de décontamination, une fois encore sur les promoteurs et les locataires. L’avenir des 66% de logements d’utilité publique (LUP) est donc largement compromis par ces arrangements financiers irresponsables.

C’est pourquoi, le comité référendaire « Non à de nouvelles casernes » invite à voter NON au crédit de construction de la caserne de Meyrin-Mategnin le 28 février prochain !