Stop aux exportations d’armes vers les pays en guerre!

Les exportations de matériel de guerre sont toujours plus importantes ! Le GSsA appelle à un arrêt immédiat de ces dernières vers les pays en guerre.

Alors que ses exportations étaient stabilisées aux alentours de 200 à 300 millions de francs dans les années 1990, celles-ci ont drastiquement augmentées à l’occasion de la « guerre contre le terrorisme ». En 2017, la Suisse a exporté des armes pour un total de 446,8 millions de francs, selon le rapport annuel sur les exportations de matériel de guerre rendu public aujourd’hui. Alors que ces exportations ont augmenté de 8% l’année dernière, les industriels de l’armement en veulent toujours plus et continuent d’exiger un assouplissement de l’Ordonnance sur le matériel de guerre.

En prenant les chiffres les plus récents, on peut facilement constater que les exigences de l’industrie de l’armement, qui demande assouplissement sur assouplissement, ne sont en rien fondées pour notre petit pays qui exporte pour près d’un demi-milliard de francs d’armes. D’autant plus que ces exportations vont vers des pays comme l’Arabie saoudite (4,7 millions) et les Emirats arabes unies (3,2 millions), tous deux impliqués dans la guerre au Yémen. Une guerre qui a fait de très nombreuses victimes civiles… Pourtant, la Suisse continue d’y exporter des armes légères, dernièrement 139 armes de poing et 27 fusils d’assaut. Il en va de même avec la Turquie, notamment impliquée en Syrie, qui a aussi obtenu 700 000 francs d’armes de la Suisse, ou encore avec la Chine, pays pourtant très répressif qui a bénéficié de l’exportation de 400 armes de poing, dont 235 pour un usage étatiques (rapport du SALW, p.10).

Le GSsA demande que cessent immédiatement les exportations vers des pays impliqués dans des guerres, comme l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unies ou encore la Turquie. « Bien que l’industrie de l’armement ne représente qu’un tout petit pourcentage (0,15%) du volume total des exportations Suisses, elle ternis l’image et la tradition humanitaire de notre pays », s’indigne Youniss Mussa, secrétaire romand du GSsA. « Au vu de sa faible importance économique, la moindre des choses serait de stopper immédiatement ces exportations moribondes. Notre neutralité sera en danger tant que nous exporterons vers des pays comme la Turquie, l’Arabie saoudite ou encore les Emirats arabes unis. » Malgré ces exportations déjà très douteuses, la Suisse compte encore assouplir d’avantage ses lois et permettre d’exporter dans des pays en guerre civile.